Éditions Grasset, janvier 2024
Prix Goncourt du premier roman
Annabella Morelli, vingt-trois ans, habite dans le Vieux Lyon, loin du Congo-Brazzaville où elle est née. Elle est étudiante, amoureuse et se rêve poétesse. Ses parents : un ouvrier franco-italien exilé en Afrique ; une villageoise congolaise, devenue mère trop jeune.
De son enfance, Annabella se rappelle l’odeur du karité, les danses endiablées et les éclats de rire. Jusqu’au Noël de ses sept ans où la colère de son père explose et sa mère quitte le domicile familial : Annabella grandit vite, dans l’ombre de son père et de ses excès. Lorsqu’elle apprend la mort de ce dernier, resté en Afrique, son monde s’effondre pour la deuxième fois. Confrontée à la question du rapatriement du corps en France, Annabella enquête, se perd, fouille et démêle bien plus que ce qu’elle cherchait…
Eve Guerra a 34 ans. Elle a grandi au Congo-Brazzaville qu’elle a fui pendant la guerre civile. Elle est aujourd’hui enseignante de latin, de grec ancien et de français, chroniqueuse pour Lire et autrice d’un recueil de poésie.
Éditions Plon, août 2023
Prix Mare Nostrum du premier roman 2023
“Il me faut tout savoir, les odeurs, les bruits, et surtout la lumière de Tanger, qui se fraye à l’aube un chemin entre les interstices étroits des persiennes, peu importe la place du soleil.”
Par ces mots débutent les premiers jours de Manelle au Maroc, au début des années 1950. Par ces mots, toujours, Lina découvre les vingt ans de cette grand-mère qui vient de les quitter, emportant l’ailleurs qu’elle gardait secret. Elle décide de prendre un aller sans retour pour retracer sa trajectoire dans ce pays encore étranger. Derrière le noir et blanc des cartes postales de l’époque, celles dont Manelle disait qu’elles permettaient de tout inventer, la ville d’hier ouvre ses portes au son des voix de Radio Le Caire, des contes de rues et des cafés au-dessus de la mer. Dès ses premiers pas à Tanger, Lina se plonge à son tour dans la fougue et la liberté de celle qui l’a précédée, touchant du doigt sa propre histoire et les mémoires indicibles qui façonnent notre héritage…
Morgane Az est née en 1991. Après quelques mois en Turquie et un master recherche en littérature dédié aux récits de voyage, elle enseigne désormais le français dans un collège de Normandie.
Éditions de l’Olivier, août 2023
Dans ce roman, Dea Liane revient sur son enfance et sur la présence d’une seconde mère pour elle : la “fille” que sa famille a employé pendant plus d’une décennie.
Georgette veille sur les rituels qui scandent la vie de la narratrice et de son frère : le bain, les repas, le lever et le coucher, les fêtes, les voyages. Elle est aussi la seule à savoir comment se débarrasser des serpents et des scorpions.
Georgette est une seconde mère. Elle est indispensable. Mais socialement, elle demeure une fille, c’est-à-dire une domestique.
En vingt-six séquences, Dea Liane décrit la vie quotidienne d’une famille sur le modèle du film amateur tel qu’il existait encore dans les années 90. En substituant des mots à des images, elle propose une nouvelle manière de raconter – sensible, précise. Sans oublier pour autant ce qu’elle doit à son autre langue maternelle : l’arabe.
Une réflexion politique et personnelle sur la domination sociale et la domesticité.
“Georgette était notre bonne, mais le mot était imprononçable.”
Née en 1990 dans une famille syro-libanaise, Dea Liane est comédienne. Après des études à Sciences Po, elle a fait l’école du Théâtre National de Strasbourg (TNS) sous la direction de Stanislas Nordey, puis a travaillé dans les réseaux du théâtre public.
Entrée libre sur réservations