• Illustration Stéphane Nicolet

 

Le beurre et l’argent du beurre

 

Au Canada, les amateurs de tartines affirment que depuis plusieurs mois, le beurre est plus difficile à étaler que d’habitude. Des spécialistes de l’alimentation ont mené alors l’enquête et ont fait éclater, fin février, le scandale du « Buttergate ».

Ils ont découvert que les mottes de beurre contenaient de l’acide palmitique, un dérivé de l’huile de palme.

En 2020, les éleveurs ont donné une grande quantité d’huile de palme à leurs vaches pour qu’elles produisent davantage de lait et, par conséquent, qu’elles permettent de fabriquer davantage de beurre. En effet, cette année-là, avec le confinement, les Canadiens ont beaucoup cuisiné, faisant augmenter de 12 % la demande de beurre.

Une fois révélé, ce scandale a révolté les Canadiens. Dans ce pays, en effet, les éleveurs laitiers sont subventionnés par l’État, donc par les impôts des citoyens. Ceux-ci exigent donc un produit de la meilleure qualité qui soit. Or, l’huile de palme à forte dose peut s’avérer dangereuse pour la santé, en plus d’être nocive pour l’environnement.

27 mars 2021

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