Faiza AGOUA est algérienne, sa famille vit à BEJAÏA, la plus grande ville de KABYLIE, au bord de la Méditerranée.
Après ses études en ALGÉRIE, elle a souhaité les prolonger en dehors de sa ville et de son pays.
Elle suit à l’Université de REIMS un Master en Art et Spectacle vivant.
Elle se destine à être médiatrice culturelle en lien avec l’enfance.
Au début du confinement, Faïza était en stage à Nova Villa.

 

Reims, le 8 mai 2020

A ma très chère famille adorée,

Je tiens vraiment à écrire cette lettre, afin de vous faire partager mes pensées et ma routine durant ce confinement, et ainsi vous donnez de mes nouvelles. Malgré que l’on se parle souvent via les réseaux sociaux.
Tout d’abord, je vais bien, Dieu merci, malgré cet événement inattendu et qui a fait vibrer toute l’humanité. Je tiens le coup du mieux que je peux. J’essaye de me distraire. Car le fait d’être enfermés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans un seul et même espace cela nous rend malades, fous, et beaucoup de questions viennent à notre esprit. C’est encore pire pour une personne qui habite seule et loin de sa famille. Ce qui est le cas pour moi. Comme on dit l’union fait la force, certes depuis le confinement vous ne m’avez jamais oubliée avec vos appels que j’apprécie énormément et qui me remontent le moral. Ça me touche beaucoup, car cela montre à quel point je compte à vos yeux. Mais dans de telles circonstances j’aurais aimé être à vos côtés et partager ce moment difficile et unique en son genre.

Le covid19 a provoqué beaucoup de dégâts, des morts et beaucoup ont souffert surtout au niveau des hôpitaux. À cause de ce virus on ne peut plus profiter de ce beau soleil, des sorties entre amis, en famille, aller au cinéma ou au théâtre, tout cela est parti d’un coup. Comme si le monde était mis en pause. On fait tellement les mêmes choses chaque jour, qu’on a l’impression d’être dans un cercle et on vit le même jour sans fin. Bizarre !!! Parfois on ne sait plus quel jour on est : lundi, mardi, mercredi… même notre cerveau souffre de cette situation. Mais il ne faut pas regarder que les points négatifs causés par ce virus. Car si on prend par exemple la Terre, c’est une occasion pour elle de respirer. Aussi le fait de rester à la maison, nous a donné le goût de cuisiner et de profiter de l’instant présent.

Moi-même, j’ai profité durant ce confinement, j’ai pu découvrir à quel point j’avais des talents cachés. Je cuisine, je découvre d’autres plats, je partage cela en ligne avec plusieurs amis. Je suis des cours de sport en ligne. Pour ne pas s’ennuyer et faire bouger l’aiguille de l’horloge. Ce confinement a permis à chacun de nous, de se découvrir et de savoir de quoi il est capable. Il nous a remis en cause, comme il nous a permis d’inventer, profiter, penser, écrire, lire…

Mon seul chagrin durant cette période est ne pas pourvoir me déplacer afin de vous voir et de profiter auprès de vous. Car vous me manquez énormément, nos blagues, nos soirées, nos sorties, chaque chose me manque, surtout en ce mois sacré du RAMADAN. Mais je reste positive, je prends cette situation comme une épreuve à passer. Prochainement elle appartiendra aux archives du passé. Après tout on n’a pas le choix, il faut vivre avec et garder l’espoir qu’un jour tout redeviendra comme avant et que nous pourrons tous profiter auprès de ceux que l’on aime.

Cette année 2020 va être marquée dans l’histoire de l’humanité. Car ce virus a touché les quatre coins du monde. Il nous a tous touchés petit, grand, vieux, jeune, c’est pour cela nous devons faire en sorte de garder de bons souvenirs.

A très bientôt, je vous aime énormément faites attention à vous.

Votre bien aimée Faiza

 

Newsletter